Les étapes du sous-titrage
Fidèle camarade, pourtant discret, de la vidéo et du contenu audiovisuel en général, le sous-titrage englobe toute une série de procédés, parfois complexes. Même si un sous-titre semble aujourd’hui venir de nulle part, même s’il est devenu si courant qu’il semble couler d’eau de source. Quelles sont les étapes du processus de sous-titrage ?
Nous pouvons découper le procédé de sous-titrage en 4 grandes étapes :
- Le repérage
- La traduction
- La correction
- La simulation
Observons ces étapes, point par point.
1. Le répérage
Cette première étape consiste définir les séquences de dialogue qui devront être sous-titrées. Pour ce faire, il sera nécessaire de préciser avec exactitude, montre en main, le point d’entrée (indiquant le début du sous-titre) et le point de de sortie (indiquant la fin du sous-titre) pour chacune de ces séquences de dialogues. Si cette étape n’est pas réalisée dans les règles de l’art, il y a un risque d’incohérence entre le jeu des acteurs (ou le mouvement des lèvres) et le sous-titrage. Étape clé, donc.
2. La traduction ou retranscription
Vient ensuite la phase dite de traduction. Il s’agit, en réalité, de l’étape de rédaction du texte accompagnant les séquences d’un contenu audiovisuel. Outre les contraintes d’ordre technique vue au point précédent, le traducteur se devra d’être aussi que clair, tout en respectant la langue, l’intrigue et les subtilités de la séquence. Rien n’est plus agaçant qu’un sous-titrage décalé, qui ne suit pas le mouvement des lèvres ou qui ne respecte pas le sens des mots récités. Le traducteur doit donc faire preuve de professionnalisme, parfois d’audace, pour présenter un rendu fidèle à l’œuvre originale.
3. La correction
Cette étape de correction est de l’ordre du technique, tout comme du subtil. Il s’agit de s’assurer de l’orthographe, de la grammaire, comme du sens voulu dans l’œuvre originale. Ainsi, les coquilles, les incohérences de ponctuation, les problèmes de césure sont relevés et corrigés. Toutes les séquences de sous-titrage sont passées au crible.
4. La simulation
La dernière étape, et non des moindres, consiste à simuler, c’est-à-dire à visionner, l’entier du contenu audiovisuel sous-titré. Lors de cette phase, correcteur, technicien et producteur travaillent main dans la main pour s’assurer de la qualité du repérage, de la traduction et de la correction. Les dernières erreurs sont relevées et corrigées. Alors seulement, le sous-titrage est terminé… avec brio ! À moins, qu’il ne faille maintenant traduire lesdits sous-titres dans une langue étrangère, ou pour les sourds et malentendants. Notons, pour terminer, qu’il existe différents formats de sous-titres.
N.B. Aujourd’hui, comme en témoignent les nombreuses vidéos visionnées sur les réseaux sociaux, un sous-titrage automatique (par intelligence artificielle) existe. Toutefois, faute de précision, de rigueur, d’analyse et de sensibilité humaine nécessaire au respect des émotion du contenu, ce sous-titrage de moindre qualité est réservé à ces contenus éphémères et sans réelle importance.